Tout savoir sur l’intégration des réflexes archaïques

La marche automatique dès les premières minutes de vie, la main qui se referme sur un doigt, les bras et les jambes qui s’ouvrent automatiquement lorsque le bébé est surpris par un bruit… Tous ces réflexes archaïques sont signes que l’enfant « se porte bien ». Mais de nombreux autres réflexes primitifs, inconnus des parents, existent. S’assurer que l’enfant les a bien intégrés au début de sa vie est essentiel pour son développement.

Que sont les réflexes archaïques ?

Les réflexes archaïques ou primitifs sont des mouvements automatiques, innés, spontanés et involontaires que l’on observe chez le nouveau-né en réaction à des stimuli sensoriels spécifiques. La plupart émergent in-utéro. Ils maturent ensuite pendant la naissance et s’intègrent principalement pendant la première année de vie de l’enfant.

 A savoir : il existe plus de 70 réflexes archaïques ! 

Les réflexes permettent d’effectuer les mouvements nécessaires au développement du cerveau et du système nerveux du fœtus. Grâce aux mouvements réflexes du corps les fibres nerveuses se développent et forment un réseau de communication entre toutes les parties du système nerveux permettant au cerveau d’acquérir sa pleine maturité. Il peut, de ce fait, accéder à de nombreuses compétences.

Les mouvements involontaires font place, peu à peu, à des mouvements contrôlés, volontaires, permettant de contrôler chacune des parties du corps volontairement et indépendamment l’une de l’autre. Les réflexes intégrés favorisent le développement des capacités émotionnelles, cognitives et motrices (posture) et procurent un état de sécurité intérieure. Ils permettent une meilleure gestion du stress et une meilleure compréhension des autres et de notre environnement.

« Les réflexes du nourrisson influencent le développement moteur et ce dernier est d’une importance cruciale pour le développement du cerveau, pour les processus mentaux et intellectuels de la vie future de l’individu. Non seulement les réflexes archaïques constituent la base neurologique pour développer le contrôle de nos mouvements, mais ils sont importants car ils nous protègent et nous aident à survivre dans des situations de stress ».

S. Masgutova

Quelles conséquences de réflexes non intégrés ou mal développés ?

Les réflexes ne se développent pas toujours bien ou sont mal intégrés.

La non-intégration d’un réflexe peut être la cause d’un « parasitage » des trois sphères cognitive, émotionnelle et corporelle. Cela va « surcharger » le système nerveux et en réduire de ce fait la disponibilité, comme lors d’une surtension électrique. Conséquence : les apprentissages physique, émotionnel ou cognitif peuvent être affectés. On parle ici de phénomènes observables en période de stress ou en situation d’apprentissage.

Impact sur l’enfant

Des réflexes non intégrés peuvent engendrer :

  • des difficultés d’apprentissage, 
  • de l’hyperactivité, 
  • des troubles de l’attention, 
  • des problèmes de coordination, 
  • des difficultés à rester assis longtemps,
  • des enfants qui n’aiment pas le contact de leur dos avec le dossier de la chaise, 
  • des difficultés à recopier au tableau, 
  • des difficultés dans les activités de motricité fine…

L’enfant ne peut alors pas se concentrer sur ses apprentissages et doit trouver des stratégies pour compenser : tourner sa feuille et/ou poser sa tête sur la table pour écrire, enrouler ses jambes autour des barreaux de la chaise, s’assoir sur une de ses jambes, serrer anormalement son stylo et appuyer fort quand il écrit, s’assoir en W…

Il peut aussi faire face à des problèmes d’énurésie, être gêné par les étiquettes des vêtements, avoir des difficultés à marcher à 4 pattes, trébucher/tomber souvent, avoir difficultés de langage et d’articulation…

Vous reconnaissez dans ces exemples, l’attitude, la posture de votre enfant, voire la vôtre ?
Rencontrons-nous pour travailler sur ces réflexes mal intégrés.

Impact sur l’adulte

La non-intégration d’un réflexe archaïque va souvent toucher les sphères émotionnelles et : engendrer du stress, un repli sur soi, des difficultés à faire des choix, des problèmes vestibulaires, des troubles du sommeil, des difficultés à communiquer notamment en public, un faible tonus musculaire, une posture voûtée, des phobies, des difficultés à regarder les gens dans les yeux, une dépendance, de l’impulsivité, des difficultés de concentration…

Comment réintégrer les réflexes archaïques ?

L’entraînement aux Mouvements Rythmiques (RMTi®)
( https://rhythmicmovement.org) est une approche éducative sensori-motrice qui utilise la répétition de mouvements imitant les mouvements du nouveau-né pour permettre au cerveau d’atteindre la maturité. Lorsque le corps repasse par les différentes étapes du développement de l’enfant, de nouvelles connections nerveuses se créent, à tout âge, permettant de continuer les différents apprentissages de la vie.

Cette méthode n’est pas une thérapie. Elle est complémentaire aux suivis médicaux et aux prises en charge existants. Pour en savoir plus, c’est par ici.

Mouvements Rythmiques : quels effets sur le comportement ?

  • Ils exercent une stimulation sensorielle qui permet d’améliorer l’attention, la concentration, de réduire l’hyperactivité et l’impulsivité.
  • Ils éveillent le néocortex via le tronc cérébral ce qui favorise la concentration et l’attention.
  • Ils stimulent le cervelet et ses connexions au cortex préfrontal : meilleure attention, concentration et réduction de l’impulsivité.
  • Ils stimulent les ganglions de la base et intègrent les réflexes primitifs, ce qui aide notamment l’enfant à réguler son niveau d’activité et à rester au calme.
  • Ils augmentent le tonus musculaire des extenseurs ce qui améliore la posture, l’endurance, la respiration.

L’entraînement au Mouvement Rythmique permet donc :

  1. d’intégrer les réflexes
  2. de créer des connexions neuronales
  3. de mettre en place les fondements posturaux
  4. de stimuler les sens

Vous souhaitez en savoir plus sur l’intégration des réflexes archaïques via les mouvements rythmiques, contactez-moi.