Le Réflexe d’agrippement palmaire

 

Origines et Manifestations

Ce réflexe, observé pour la première fois par R. Robinson en 1891, se manifeste dès le stade intra- utérin, vers 11 semaines in utéro. Initialement un signe de survie, il évolue pour devenir un élément clé de notre coordination motrice, se développant pleinement entre le 10e et le 12e mois après la naissance, quand il acquiert le contrôle précis des doigts, remplacé par la prise de précision à 36 semaines.

Pour qu’il se développe correctement il est important de laisser le bébé toucher et explorer différents textures, formes, objets. Cela va notamment permettre le développement sensori-moteur.

Le bébé va comprendre qu’il peut ouvrir et fermer ses mains de manières volontaires et donc de saisir et tenir des objets. Il va pouvoir s’agripper à la personne qui le porte et donc se stabiliser.

Tout cela va permettre le renforcement des muscles de la main.

 

Son Influence sur le Développement Moteur

Le réflexe d’agrippement palmaire n’est pas seulement une réaction involontaire ; il pave la voie à une série de compétences motrices essentielles. En permettant à l’enfant d’agripper et de tenir des objets, il facilite l’exploration du monde qui l’entoure. De la manipulation d’objets à la coordination main-œil, ce réflexe jette les bases du développement ultérieur, influençant même notre latéralité.

Il est important de noter que le réflexe d’agrippement palmaire travaille en tandem avec d’autres réflexes primordiaux, tels que le réflexe de Moro et le réflexe de traction des bras. Quand le bébé à peur par exemple, il va avoir besoin de se raccrocher à quelque chose ou quelqu’un pour se rassurer. Leur interaction complexe aide à renforcer les fondements de la motricité globale et fine, tout en jouant un rôle crucial dans la régulation émotionnelle.

Ce réflexe est également en lien avec le RTAC car quand bébé va entendre un bruit, voir quelqu’un, il va tourner sa tête, tendre le bras, et vouloir saisir la personne ou l’objet. Cela va permettre de développer sa latéralité.

 

Conséquences d’une non intégration

La persistance du réflexe d’agrippement palmaire au-delà de la période normale peut entraîner :

 une faible dextérité manuelle
  manque de précision de la pince, ce qui va affecter la tenue du crayon
 difficultés de préhension
 difficultés d’élocution : si la relation persiste entre le mouvement de la main et le mouvements de la bouche (réflexe de Babkin), cela empêche le développement d’un contrôle musculaire indépendant à l’avant de la bouche, ce qui affecte l’articulation
 hypersensibilité de la paume de la main
 mouvements de bouche en écrivant, dessinant…

Solutions

Des interventions ciblées, telles que des exercices spécifiques et une stimulation sensorielle adéquate peuvent contribuer à intégrer correctement le réflexe d’agrippement et soutenir le développement moteur et cognitif.