On se construit et on apprend grâce aux mouvements 

Le mouvement est indispensable pour construire les aptitudes qui nous permettent de nous exprimer dans un apprentissage permanent. Découvrons ensemble les raisons et les moyens pour replacer le mouvement au centre de votre corps.

« On n’apprend pas qu’avec sa tête. L’apprentissage, la pensée, la créativité, l’intelligence ne sont pas des processus d’un seul cerveau mais de tout le corps. Les sensations, les mouvements, les émotions et les fonctions unificatrices du cerveau ont leurs racines dans le corps. […] La notion selon laquelle l’activité intellectuelle peut exister en quelque sorte séparément du corps est profondément enracinée dans notre culture. […] Cette idée est également sous-jacente à nombre de théories et de pratiques pédagogiques qui rendent l’apprentissage plus difficile et moins heureux qu’il ne pourrait l’être. […] Ce sont nos mouvements qui expriment le savoir et favorisent le fonctionnement cognitif à mesure qu’ils gagnent en complexité. »

Dr Carla Hannaford, La Gymnastique des Neurones.

Comment le mouvement structure l’être humain ?

Or, le mouvement stimule l’activité cérébrale, il est à l’origine des processus mentaux, il optimise les apprentissages et contribue à la gestion du stress et de l’anxiété face à la performance, comme cela a été soutenu par les travaux de nombreux médecins et neurologues (John Ratey en 2002, Daniel Amen en 2009, John Médina et Bruce Perry en 2008). 

Le mouvement est un moyen de traiter les informations sensorielles et de les intégrer pour se forger une compréhension du monde. Il est essentiel au développement du système nerveux central. Il vise à construire de nouvelles compétences motrices et sensorielles, en fonction des besoins de chacun. Le mouvement joue un rôle important dans la création des réseaux de neurones.

En résumé, le mouvement améliore l’équilibre, l’écoute, la vision, la lecture et les temps de réaction. Il instaure, renforce, rééduque les fondements de la posture, la maturité du système nerveux central, le traitement sensoriel, la mémoire, l’apprentissage, les émotions et le comportement.

Notre pensée ne peut se manifester que grâce à l’usage de notre corps et de nos muscles.

Conséquence : le stress, notamment au moment des apprentissages, cause de nombreux dommages au potentiel cognitif.

Conséquences de l’absence de mouvement sur les enfants, mais aussi les adultes

Autrefois, notre enfance était faite de mouvements, de jeux et de contacts au quotidien avec la nature. Explorer, grimper, sauter, partager, échanger, ramper, expérimenter était notre quotidien. Un quotidien fait de mouvements.

Aujourd’hui, force est de constater que l’on est souvent loin de cette réalité que ce soit pour les enfants, comme pour les adultes.

  • A l’école, nos enfants sont assis la plupart du temps, ne pouvant se mouvoir comme il le faudrait sur leur chaise. Ils sont mêmes parfois, suivant les écoles,  obligés de rester assis pendant les récréations, notamment quand il pleut, assis devant des dessins animés ou ne pouvant faire suffisamment de mouvements car l’espace n’est pas suffisant. Véridique, c’est ce qu’il se passait dans l’école maternelle de mes enfants dépourvue de préau abrité en extérieur. 

Les récréations devraient être des moments permettant aux enfants de bouger. Ces temps de mouvements et de dépense physique sont indispensables pour qu’ils puissent entrer pleinement dans les processus d’apprentissage : être attentifs, concentrés, capables de retenir ce qu’ils entendent et voient, aptes à intégrer plus facilement l’écrit …

En classe également, les enfants devraient pouvoir davantage bouger leur corps. Chaque fois qu’un mouvement organisé est réalisé par l’enfant, il active et intègre de nouvelles données dans son cerveau, ouvrant ainsi naturellement la porte de l’apprentissage. D‘éminents pédagogues comme Maria Montessori, Célestin Freinet, Rudolph Steiner, Moshe Feldenkreis, Anna Jean Ayres, Howard Gardner, Glenn Doman mais aussi de nombreux innovateurs pédagogiques ont compris l’importance du mouvement pour le processus d’apprentissage. 

Petit aparté : J’ai eu la chance d’aller dans une école primaire, pourtant publique, à la campagne, du CP au CM1, dont les enseignants s’étaient intéressés à la pédagogie Freinet. Nous avions la possibilité de bouger en classe. Nous allions apprendre en foret, au bord de la rivière. Et je me souviendrais toute ma vie des séances d’expression corporelle avec Mr Costa. C’était génial. Ce fut très difficile quand j’ai du intégrer l’école à côté de chez moi, où il fallait rester assise toute la journée. 

  • Nous aussi, adultes, passons une grande partie de notre journée assis, les activités physiques ont nettement diminué.

De plus, les effets délétères du manque de dépense et de temps au contact de la nature sont renforcés par un accroissement du temps de connexion avec les écrans, que l’on soit enfant, adolescent ou adulte !

    Pour remettre du mouvement dans votre corps, je vous propose diverses méthodes, un panel de mouvements à destination des enfants, adolescents, adultes, personnes âgées mais aussi des bébés et femmes enceintes. J’obtiens également de très bons résultats en présence de TDA/TDAH fa(troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité) , de troubles psychotiques, d’autisme, d’IMC (infirme moteur cérébral), de personnes atteintes de la maladie de Parkinson, notamment.

    Mes interventions peuvent se faire en séance individuelle, ou à l’école par le biais du MISP™ par exemple.

    N’hésitez pas à me contacter.